Changement climatique : état des lieux
Tout le monde a déjà entendu parlé du changement climatique et toute l’information nécessaire à la compréhension de ce phénomène est aujourd’hui facilement accessible en ligne. L’objectif de cet article est donc simplement de rappeler les informations clés sur ce sujet et d’indiquer des sources fiables pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin.
Un constat alarmant
Le 6ème rapport du GIEC sur la physique du climat, publié en août 2021, dresse un constat alarmant de la situation climatique. Il confirme que « le réchauffement de la planète s’accélère à un rythme sans précédent et (qu’)il est bien dû à l’activité humaine ».
Il n’a jamais fait aussi chaud depuis 1400 ans
Le niveau de température actuel est plus élevé d’environ 1,1°C par rapport à l’ère préindustrielle, c’est à dire environ 1750. Pour pouvoir se situer dans l’histoire, il faut savoir que la Terre n’a pas connu de températures similaires depuis environ 1400 ans.
Le rythme de réchauffement est inédit dans l’histoire climatique
Mais surtout, le rythme de réchauffement n’a jamais été aussi élevé ! Cette animation de la NASA permet de visualiser l’évolution des températures et l’accélération du changement climatique depuis plus d’un siècle. Et comme on peut le voir très nettement, nous vivons bien une augmentation brutale des températures. Depuis 1980, chaque décennie passée est significativement plus chaude que la précédente.
Ce sont bien les activités humaines qui en sont à l’origine
Et le GIEC le confirme : ces augmentations de température « résultent, sans équivoque, des activités humaines ». En effet, les causes naturelles de réchauffement climatique, comme l’inclinaison de l’axe terrestre, l’activité solaire et la variation de l’orbite terrestre n’ont eu qu’une faible incidence depuis 10 000 ans. Le principal facteur est donc bien la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et en particulier celle du dioxyde de carbone.
Nous avons dépassé les limites planétaires
La concentration de CO2 dans l’atmosphère se mesure en parties par million (ppm). Cette unité représente le nombre de molécules de CO2 présentes dans un million de molécules d’air sec. En 2022, ce niveau de concentration était de 417 ppm, contre 277 ppm en 1750. Il n’a pas été aussi élevé sur la planète depuis 3 millions d’années !
Pour mieux comprendre cet indicateur, il faut le comparer aux limites planétaires. Il s’agit des seuils au-delà desquels les conditions qui permettent à l’humanité de vivre dans un écosystème sûr ne sont plus réunies. En ce qui concerne les risques climatiques, le niveau de concentration de CO2 qu’il n’aurait pas fallu dépasser est de 350 ppm, soit celui de 1988. Nous connaissons déjà les premières conséquences d’une telle concentration et nous ne pouvons que confirmer qu’elles s’aggravent d’année en année.
Mais il y a une ultime limite qui, si elle venait à être dépassée, conduirait à un déséquilibre irréversible du climat. Elle correspond à l’objectif de l’Accord de Paris de contenir le réchauffement climatique en dessous de +2°c par rapport à l’époque préindustrielle. Le seuil de concentration correspondant est de 450 ppm de CO2 dans l’atmosphère.
C’est encore possible
Le GIEC le dit clairement : il faut agir maintenant et de façon déterminée. Le temps n’est plus aux petits gestes, car chaque ppm de CO2 ajouté dans l’atmosphère augmente les risques. Toutefois, ce défi est à la portée de l’humanité et peut même devenir une belle opportunité d’améliorer nos modes de vie !